Plan Climat : Angers à l’avant garde
Plan Climat Energie Territorial : Angers à l’avant garde
Le jeudi 13 octobre, les élu-e-s du Conseil d’agglomération ont voté à l’unanimité le Plan Climat Energie Territorial (PCET). Ce plan répond à 2 enjeux clés : réduire de plus de 20% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 et anticiper les effets induits par le changement climatique sur nos modes de productions et de consommation.
Gilles Mahé, président de la Commission Développement Durable et Environnement de l’agglomération, se félicite de l’adoption de ce plan Climat.
« Pourquoi un PCET ?
Pour concrétiser les efforts engagés depuis une dizaine d’années par notre collectivité en matière de développement durable !
Le Plan Climat Energie Territorial (PCET) d’Angers Loire Métropole est triplement innovant. D’une part parce qu’il permettra de réduire de plus 20% nos émissions de gaz à effet de serre à l’échelle du territoire d’ici 2020. D’autre part, parce qu’il traduit l’aboutissement d’une démarche de concertation particulièrement mobilisatrice, qui a permis – et c’est sa deuxième originalité – de formuler des propositions extrêmement concrètes d’actions pour la collectivité, pour les entreprises, les associations et tous les particuliers qui s’indignent encore à juste titre de l’immobilité de la « communauté internationale » à « prendre le taureau par les cornes ».
Sa troisième originalité, c’est également de reposer sur des outils extrêmement simples. A l’occasion du forum de lancement du PCET (qui se tiendra au Quai le 22 octobre de 9h à 18h), les acteurs concernés pourront signer une « charte d’engagement ». Cette charte permettra de suivre les efforts engagés par les signataires (associations, CCI de Lille, mais aussi le Groupe La Poste, qui s’est déjà montré très intéressé par la démarche) en matière de réduction de Gaz à Effet de Serre.
Pourquoi cette mobilisation ?
Tout simplement parce qu’il y a urgence. Dès la publication des résultats du premier Bilan Carbone que nous avions réalisé, nous savions que notre territoire émettait plus de 30 Millions de tonnes de CO2 chaque année. Ce chiffre reste un chiffre naturellement … qui nous a néanmoins permis de prendre conscience des « sources » d’émissions. Concrètement, les ménages sont à l’origine de plus de 50% des émissions ; les entreprises comptent pour près de 40%. Dans ce contexte, le rôle de la collectivité (dont les émissions avoisinent 10%) reste – plus que jamais - de mobiliser les acteurs, de créer une dynamique !
C’est pour cette raison qu’un très vaste mouvement de mobilisation citoyenne a tout d’abord été engagé de novembre 2009 à mai 2010. Grâce à 30 sessions de travail collectives, réunissant plus de 300 acteurs, ce sont plus de 500 pistes d’actions qui ont été formulés par les citoyen-ne-s au cours de ces 10 mois de « brainstorming ».
Ces pistes d’action ont permis de dégager 5 grands chantiers :
1 - Consommer - produire durablement (avec pour thématique principale : la gestion des déchets, les achats durables, le soutien à l’économie locale)
2 - Réduire l’impact environnemental des Transports et déplacements (avec des propositions concrètes en matière de : transports en commun, d’inter-modalité, de transports en entreprises, etc.)
3 - Maîtriser nos besoins énergétiques (avec des idées pour soutenir les actions sur le bâti : connaissance, rénovation et construction, les énergies renouvelables et la sensibilisation aux économies d’énergies)
4- Informer, sensibiliser, former (c’est LA priorité de la concertation, avec un accent tout particulier sur la sensibilisation en milieu scolaire, l’éducation et la responsabilisation de tous les publics)
5– Construire une agriculture & sylviculture durables (avec des recommandations en matière de développement des ressources locales, d’innovation pour une production durable et la préservation du territoire et de soutien à l’économie locale)
Quelles sont les recommandations du PCET ?
Le PCET définit 41 actions prioritaires pour la collectivité.
Certaines portent sur le rôle « exemplaire » que doit jouer la collectivité (par exemple, en améliorant la performance énergétique des logements sociaux ou encore en luttant plus efficacement contre la précarité énergétique, qui touche les ménages les plus pauvres).
D’autres concernent la sensibilisation / formation, par exemple en « mobilisant et sensibilisant les habitants du territoire métropolitain » ou » mobilisant et format les cadres dirigeants des communes membres d’Angers Loire Métropole ».
Certaines concernent enfin les activités économiques proprement dites. Par exemple : « Optimiser les transports de marchandises sur le territoire pour réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre » ou « Accompagner le développement des circuits courts et locaux ainsi que le passage à des pratiques bas carbone des agriculteurs ».
Le PCET propose donc une large palette d’actions … qu’il convient maintenant de coordonner ! »
Ce travail de coordination est essentiel pour éviter l’effet « pile d’assiette » !
C’est la raison pour laquelle nous avons d’abord défendu (et obtenu) la création de l'Agence Locale de l’Energie et du Climat (ALEC). Comme son nom l’indique, le rôle de cette agence sera d’animer la politique énergétique du territoire.
Pour fédérer efficacement le maximum d’acteurs, nous avons également décidé de créer une « charte d’engagement ». Cette charte a été présentée le 22 octobre à l’occasion du lancement du plan Climat au Quai. Elle permet à tous ceux qui le souhaitent de s’engager autour d’actions concrètes (autour de 4 axes : organisation, action, évaluation, sensibilisation). Plusieurs grandes entreprises ont d’ores et déjà signé cette charte, de même que plusieurs communes de l’agglomération.
Et pour toucher le grand public, nous avons enfin décidé de lancer un grand forum annuel, dont la première édition s'est tenue le 22 octobre dernier. L’objectif : expliquer comment chacun peut s’engager … et plus que tout : faire valoir la nécessité de lancer une dynamique collective pour lutter ensemble contre le changement climatique.