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Présentation du projet Cœur de Maine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Intervention d'Estelle Lemoine-Maulny :

Monsieur le Maire, chers collègues,
Je voulais pour ma part revenir sur le volet environnemental du projet Coeur de Maine, que vous présentez comme un axe fort de ce projet : « faire entrer la nature dans la ville », « ouvrir le centre ville sur la rivière », tels sont les expressions employées dans vos documents de communication.
Revenons sur ces deux objectifs :
« Faire entrer la nature dans la ville » : les images de synthèse de votre projet montrent effectivement des parcs et de la végétation en tout genre comme pour mieux faire oublier l’autoroute... Comment peut-on imaginer un cœur de ville apaisé, une reconquête de la nature en ville avec la construction d’une dalle recouvrant les voies sur berges et ses 55 000 véhicules/jour ? Concentrer au point le plus central de notre belle cité un pic de pollution de l’air que tous les petits angevins et angevines pourront venir respirer en famille... Ce n’est pas notre vision de la nature en ville...
J’aimerais attirer votre attention sur le fait que dans le Schéma Régional Climat Air Energie en Pays de la Loire, ce point est déjà inscrit en zone rouge en termes de pollution de l’air. La couverture des voies ne fera qu’accentuer ce phénomène. Il sera donc important d’avoir des études précises sur la qualité de l’air et du niveau sonore, avant et après aménagement.
Un autre de vos objectifs est « d’ouvrir le centre ville sur la rivière », objectif tout à fait louable, dans l’esprit de ce que de nombreuses villes ont déjà fait en France, à l’instar de Bordeaux, ville référence en la matière. Une dalle qui surplombe la Maine, voici le projet que vous portez pour que les angevins se réapproprient leur rivière, c’est somme toute loin d’être ambitieux... Même chose du côté de Saint Serge où il faudra traverser la 2 x 2 voies pour accéder aux berges réaménagées. Votre projet est l’expression même d’une reconquête d’une rivière que nous pourrons admirer de loin, sans jamais vraiment l’approcher, pouvoir la toucher.
Ce projet nous paraît bien éloigné de ce qui aurait dû être son ambition, à savoir une vitrine verte pour notre ville du végétal.