8 mineurs étrangers sont récemment arrivés à Angers. En situation d’extrême précarité, ces jeunes sont depuis maintenant un mois dans l’attente d’une solution de logement. Provisoirement logés dans des préfabriqués de la rue Couffon (mis à disposition par la Ville), ces jeunes ne bénéficient toujours pas de l’aide d’urgence normalement prévue dans le cadre de l’Aide Sociale à l’Enfance, que pilote le Conseil Général.

L’ensemble des élu-e-s EELV s’alarme de cette absence de réactivité. Peut-on décemment invoquer, comme le fait M. Béchu, le manque de places disponibles et/ou le manque de moyens pour différer leur prise en charge ? Peut-on continuer d’être indifférent au sort de ces 8 jeunes sans attache, sans repère dans une société qu’ils ne connaissent pas ... au motif que leur accueil pourrait inciter d’autres à suivre leur exemple ?

Sans tomber dans l’excès de ceux qui prônent l’ouverture complète de nos frontières, les elu-e-s EELV ne peuvent rester insensibles à cette situation. L’extraordinaire solidarité dont font preuve les associations, la Ville et les citoyens militants ne saurait se substituer aux responsabilités – légales – d’un conseil général qui continue de surfer sur la vague de l’indifférence.

Le Conseil Général dépense 90 Millions d’Euros pour la rénovation et la construction de nouvelles routes. Une infime partie de ces dépenses ne pourrait-elle pas servir à améliorer le quotidien de ces jeunes ? M. Béchu ferait bien de revoir ses priorités. Il en va du destin de 8 jeunes.

CP du 22 avril 2013

Les élu-e-s EELV de la Ville d'Angers

Corinne Bouchoux, sénatrice EELV de Maine et Loire