Féminisation des noms de rue : un levier pour inscrire la parité homme-femme au cœur de l’espace public
C’est un travers hérité du passé : les communes ont une propension naturelle à attribuer des noms de rue à des figures masculines.
« Sur les 3360 rues que compte le département, une large majorité porte des noms d’hommes » explique Vincent Dulong, adjoint au Maire d’Angers en charge de la voirie, des déplacements et de la mobilité.
« A Angers, notre volonté politique est de féminiser progressivement la dénomination des rues. La démarche porte ses fruits : sur les 130 rues inaugurées dans la ville depuis 2009, 43 se sont vues attribuer un nom de femme, 33 un nom d’homme et 54 d’un toponyme (nom d’un lieu-dit). Souvent définie en coopération avec les habitants des quartiers, la démarche permet de mettre la concertation au service de la parité. Un doublé gagnant ! ».
« Lors du conseil municipal d’Angers du 19 décembre, je présenterai une délibération qui vise à attribuer 6 nouveaux noms de rues en mémoire à des personnalités féminines", indique l'élu. "La preuve que la cause de la parité ne repose pas uniquement sur l’expression d’engagements de long terme, mais qu’elle doit également s’inscrire dans des actions de terrain pour impacter durablement l’imaginaire des habitant-e-s ».