Produire de l’électricité et de la chaleur à partir de bois produit dans la région : tel est le défi auquel répond la centrale Biowatts depuis son inauguration, le 4 mars dernier.

«En décidant dès 2002 de fermer l’usine d’incinération de la Roseraie, nous avons du répondre à deux défis », explique Romain Laveau, porte parole d’EELV Maine et Loire et Conseiller Municipal d’Angers. « D’abord : trouver une solution alternative de chauffage pour les 6000 logements qui bénéficiaient jusqu’alors de la chaleur produite par la centrale d’incinération. Ensuite : trouver une solution alternative pour le traitement des déchets, en remplacement de la méthode « incinérative », dont les nuisances environnementales étaient déjà largement démontrées. De ces 2 défis sont nés 2 projets : Biopole et Biowatts ».

« Biowatts, c’est une réponse durable, innovante et pérenne à la crise énergétique », résume Gilles Mahé, Adjoint au Maire d’Angers en charge de l’énergie et de l’environnement. Avec 14 .000 logements chauffés grâce à une source d’énergie non polluante (la biomasse), 0 émissions de CO2 et une capacité de production électrique équivalente à 18.000 logements (hors chauffage électrique), l’installation peut effectivement se prévaloir de contribuer à la lutte contre la précarité énergétique (qui touche près de 15% des ménages selon l’ADEME).

Mais elle apporte également des solutions à la crise économique.

« Les écologistes sont trop souvent taxés de sous-estimer l’emploi et l’économie » indique Vincent Dulong, Adjoint au Maire d’Angers délégué aux déplacement, à la mobilité et à la voirie. « Biowatts donne tort à nos détracteurs : avec 51 emplois créés sur site, et une vingtaine d’emplois indirects créés grâce au développement de la filière bois, l’installation démontre qu’il est possible de lutter contre la fatalité du chômage. Mais elle démontre également l’intérêt de créer de nouveaux modèles économiques en améliorant la qualité des coopérations engagées par les collectivités et les acteurs privés. A ce titre, Biowatts est unique : la structure est gouvernée par une SAS (Société par Action Simplifiée) dont la collectivité reste néanmoins majoritaire. A la clé : la garantie d’un financement pérenne, mais socialement juste et utile pour la collectivité ! »

En conciliant approvisionnement local, emplois non délocalisables, maîtrise des coûts de l’énergie et préservation de l’environnement, Biowatts concrétise l’ambition des élu-e-s écologistes de la Ville d’Angers : celle d’un développement réellement durable du territoire !