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Tri des ordures ménagères : le grand retour en arrière

En votant en faveur de l’arrêt de l’usine de tri des ordures ménagères Biopole, la majorité des élus de l’agglomération d’Angers renonce à toute ambition environnementale pour notre territoire.

Décidée en 2005, la création d’une usine de tri mécano-biologique était alors un choix innovant pour notre territoire et la volonté d’écarter un maximum de déchets de l’incinération ou de l’enfouissement. Entre-temps cette technologie a montré de réelles limites, mais fallait-il pour autant annihiler un investissement de 70 millions d’€ ? Certainement pas car il permettait une bonne séparation des plastiques, des métaux en amont. Et l’installation offrait la possibilité de valoriser les fermentescibles en compost et en biogaz. Par contre, pour assurer de bonnes conditions de travail aux salariés mais aussi un compost de qualité, il fallait améliorer et adapter le système existant. Nous proposions ainsi d’organiser une collecte séparée des déchets organiques. A l’heure d’un débat décisif où la responsabilité de chaque élu était engagée sur un équipement majeur de notre territoire, le président de l’agglomération a préféré manier amalgames et chiffrages lacunaires plutôt que répondre aux propositions constructives formulées par Gilles Mahé.

Pour favoriser le retour sur investissement, notre agglomération aurait également pu se rapprocher de collectivités voisines pour détourner un flux plus important de déchets et faire tourner Biopole à pleine capacité. Hypothèse qui n’a pas non plus été évoquée.

Christophe Béchu et le conseil d’agglomération renoncent ainsi au tri et à la valorisation potentielle de 27 000 tonnes de déchets chaque année. C’est dire l’absence totale d’ambition environnementale qui prévaut aujourd’hui. Un retour en arrière très inquiétant.